L'esprit du désert, nommé également le Saadi, est une entité spirituelle vénérée par les tribus mudjaïrah qui la considère comme la gardienne omnisciente et omniprésente des sables. L'esprit du désert serait capable de lever les grandes tempêtes de sable et commenderait aux animaux qui peuplent les dunes du désert profond. Bienveillant, il tolère les hommes à condition que ceux-ci lui rendent hommage. Les mudjaïrah pensent que seuls les sables maudits du désert des soupirs échappent au contrôle du Saadi.

Le culte du Saadi est divisé entre plusieurs branches fondées sur une base commune, regroupant notamment des coutumes comme le devoir d'assistance et d'hospitalité, ainsi que la pratique des offrandes et de la prière, mais elles se démarquent souvent sur l'interprétation des attentes du Saadi. La plus commune des branches du culte désertique est la prophétie du mâdjihiri, qui croit à l'arrivée d'une figure messianique qui aura la légitimité d'unir les tribus du désert contre un grand mal.

Les prêtres sont des sorciers solitaires, les mudjaïrah les nomment kâhnin, ils mènent une vie d'hermite, entretenant des oasis au cœur du désert, on les dit capables de lire l'avenir et d'interpréter les signes de l'esprit. Considérés par les tribus comme de grands savants et de sages personnes, les chefs de clan font souvent appel aux kâhnins qui servent de relais entre l'esprit et le monde des hommes.

• Saadiba : la saadiba est une offrande rituelle faite au Saadi, l'esprit du désert. La plus importante consiste en un sacrifice animal que les tribus font avant le départ d'une caravane à travers le désert pour s'attirer les faveurs de l'esprit.
• Mâhid : le mâhid est la prière journalière, elle est pratiquée au levé, au zénith et au coucher du soleil.