Les thongali sont une ethnie nyenkali civilisée peuplant les rives du fleuve Thongo. Ils ont fondé un état dans le delta du Thongo nommé royaume du Thongaï. Les Thongali sont un peuple guerrier, habitué à affronter le puissant Empire Kadorien pour le maintient de leur souveraineté. Ils suivent leur dieu-roi, qu'ils pensent habité par le puissant esprit du Thongaï, l'âme de la rivière.

Ils sont connu à la fois pour leur artisanat exotique très prisé dans les cités hazalaris, mais également pour leurs unités d'éléphants de guerre ainsi que pour le bataillon de vierges dorées, des guerrières fanatiques se battant avec de longs sabres d'or.

Les Thongali forment un royaume fluvial au cœur de la grande forêt humide du delta du Thongo, ils sont dirigés par un roi-dieu, nommé le Tatanka, qu'ils pensent habité par l'esprit de la rivière nommé le Thongaï. On le dit capable de contrôler les grandes crus du Thongo, apportant le limon fertile permettant aux paysans de faire pousser les céréales nourricières.

Le roi est choisi par consensus par les puissantes tribus formant l'aristocratie du royaume, la coutume veut que ce soit parmi les fils du roi précédent. Il absorbe alors le pouvoir de l'ancien roi au cours d'un rituel shamanique et monte sur le trône d'ivoire dans la capitale de Thongali.

Les thongali sont un ensemble de tribus fédérées autours du royaume dans un système proche du système féodale, se voyant octroyer des terres par le roi qu'ils doivent assister en cas de guerres en envoyant leurs guerriers et payant un impôt annuel. Comme les autres ethnies nyenkali, leur société est patriarcale et généralement polygame. Les guerriers thongali sont reconnu pour leur férocité, étant craint même des puissants kahalariens, ils s'entrainent très jeune au maniement de la sagaie, de la lance et du sabre, ils vont au combat le corps couvert de peintures de guerre dans des armures en cuir épais de pachyderme ou de bronze poli.

Leur société est dites “civilisée”, ils maitrisent la métallurgie et utilisent la monnaie commune des savanes du nyenkundu à savoir les perles et l'or. Ils produisent un artisanat très populaire à l'ouest: vêtements colorés à plumes, cuir de pachydermes, perles, orfèvrerie et poissons sont leur principaux biens d'exportation. Ils commercent beaucoup avec les peuples en amont de la rivière Thongo, mais également avec des navires levantins effectuant l'immense voyage jusqu'à leur côte.

Le roi maintient son pouvoir grâce à deux unités d'élites : ses puissants éléphants de guerre, dont ils sont les seuls à connaitre le secret de la domestication, et son unité des vierges dorées, des femmes fanatiques se battant jusqu'à la mort au nom du roi. Farouches opposants à l'esclavage, les thongali guerroient fréquemment contre les zimbariens et contre les kadoriens. Le puissant Empire Kadorien a essayé plusieurs fois d'envahir leur territoire, ils attendent la fin de la saison des pluie et la décrue du fleuve Xatar pour lancer leurs invasions. Ils furent toujours repoussés par les thongali, qui s'allient aux kalahariens face à la menace.

Les thongali sont les ennemis jurés de l'Empire Kadorien qui cherche à les subjuguer et réduire en esclavage, ainsi que des pirates zimbariens, qui attaquent leurs côtes et mènent des razzia esclavagistes. Ils affrontent également des tribus nyenkali de la savane, d'autres étant leurs alliés ou tributaires.

Ils ont peu de relations avec des peuples plus lointains, sinon de rares commerçants levantins de passage, ils commercent essentiellement avec les cités nyenkali des grands lacs, qui servent de relais dans le commerce avec d'autres peuples comme les hazalaris et les mudjaïrah.

Ils croient dans une religion animiste locale nommée le culte du Thongaï, l'esprit de la rivière, qui s'incarne dans leur dieu-roi, et dont la parole est prêchée par des marabout. Le culte dispose d'un ordre militaro-religieux, les vierges dorées, des combattantes fanatiques craintes même des puissants guerriers pour leur férocité, on dit qu'elles se battent sans peur de la mort, et qu'elles sont insensibles à la douleur.