A l’est du continent, sur la terre de Bataï, la civilisation des fang se développa sur les rives du fleuve Foku, entre les montagnes Ologaï et la mer, puis sur l’île de Khulan qu’ils colonisèrent. Peuple d’érudits et de baleiniers, les cités Fang sont connues pour leur prospérité, on y trouve produits agricoles, huile de baleine et minerais à profusion, exportés en masse vers Kador pour satisfaire son appétit grandissant en ressources. La terre des Fang fût autrefois une province riche de l’Empire d’Akkan, prenant son indépendance à sa chute, pour ensuite être vassalisée par l’Empire Kadorien.

Les Fang formaient un royaume puissant, dirigés par deux souverains, le seigneur de la terre et le seigneur de la mer. L'un était élu par les moines gao, une caste militaro-religieuse de prêtres-érudits qui contrôlent le territoire aux travers d’un vaste réseau de monastères, la paysannerie étant liée par servage au monastère local qui les protègent et assure le maintient de la morale religieuse. L'autre était élu parmi l'aristocratie portuaire, composée de puissant armateurs et capitaines de vaisseaux.

La société Fang est marquée par l’hégémonie de la caste monastique des Gao, ce sont des érudits entrainés dès le plus jeune âge autant au combat qu’aux lettres et à la science. Ils sont recrutés dés l’adolescence sur concours, officiellement ouvert à tous, même si les frais de participation prohibitifs en exclue de fait les classes les plus pauvres. Les moines contrôlent le territoire au nom du roi, rendant la justice et prélevant les impôts, ils sont autant des administrateurs qu’une classe de guerriers d’élite menant les troupes au combat pendant les guerres. La réputation de sagesse des moines Gao est connue jusqu’en Orlésie où l’on aime s’entourer de conseillers de leur caste. Le pouvoir du seigneur de la terre est symbolique, il jouit d'un grand confort matériel dans sa capitale de Zhao profitant du luxe et de ses nombreuses concubines, mais le pouvoir politique réel appartient au Haut-Moine, et le seigneur peut être exécuté à tout moment si les moines considèrent qu'il porte malheur au royaume.

Les cités portuaires étaient très différentes de l'intérieur des terres. Dirigées par le seigneur des mers qui entretenait une puissante flotte de guerre, le pouvoir des moines y était moindre, et il s'y développa une caste aisée de marchands. Lorsque les kadoriens envahirent la région et que le seigneur de la terre se soumit à leur Empereur, le seigneur des mers s’est enfuit sur Khulan où il fonda un royaume indépendant. Les cités furent alors prises par les moines tandis que l’aristocratie locale fût remplacée par des fonctionnaires impériaux de l’Empire Kadorien.

Les Fang sont de grands marins, les baleiniers Fang sont connus pour braver les océans du grand nord, allant jusqu’au golf des tempêtes pour chasser les cétacés. Ces longues expéditions sont très dangereuses, mais très lucratives, l’huile de baleine étant très recherchée car entrant dans la composition de nombreux produits artisanaux. Les Fang l’utilise aussi pour alimenter des lampes à huile dans leurs cités, trouvables nul par ailleurs dans le monde connu.

Sur l’île de Khulan désormais indépendante, c’est le seigneur des mers qui règne en monarque absolu, perpétuant la guerre contre Kador, il dirige un royaume de corsaires, élu par les plus puissants capitaines de l’île qui forment l’aristocratie du royaume. Le royaume de Khulan est une véritable épine dans le pieds pour Kador, attaquant le commerce maritime de l’est impunément depuis près d’un siècle.

Les Fang ont dû tout au long de leur histoire faire face à l'ambition dévorante des kadoriens, qui finirent par vassaliser leur royaume, et factura leur peuple en deux. Si Kador règne depuis près d'un siècle sur Bataï, l'île de Khulan reste hors de leur portée, et les Fang nourrissent une rancœur grandissante face à l'Empire, n'osant toutefois pas trop se révolter, de peur d'être réduit en esclavage par celui-ci.

Les autres ennemis héréditaires des Fang sont les kanaks des steppes du kanakat au nord. Ce peuple nomade lançant régulièrement des incursions meurtrières à travers les montagnes, dont les cols ont de tout temps dû être fortifié pour se prémunir de leurs raids. Les kanaks commercent également avec eux hors des temps les plus troubles, mais les Fang les perçoivent toujours avec beaucoup de méfiance.

• Royaume de Bataï
• Royaume de Khulan

Les Fang croient dans le Culte Gao, une religion prêchée par les moines gao. Ils ne prient pas des dieux, mais suivent un courant philosophique visant à la recherche de l'équilibre cosmique, qui passe par la recherche de la balance entre le bonheur individuel et le bonheur collectif ainsi que le développement des talents de l'individu visant à l'excellence dans les domaines pratiqués. Ils croient tout de même aux esprits, bon ou mauvais, et vouent un culte à leurs ancêtres et à leur sagesse.