Comment décrire le Don? Nul ne le saurait, ceux qui n'en ont pas été béni à la naissance ne pourraient comprendre car cela reviendrait à décrire aux aveugles les nuances infinies des couleurs de la nature.

De l'étude de la Magie, Haut Magistère Venerias

On appelle magie la source d’énergie pure et diffuse provenant du Voile, une barrière énergétique marquant la séparation entre le monde matériel et le monde immatériel, qui coexiste en tout point et en tout temps de l’univers. Les magiciens sont des êtres naissants avec la très rare capacité de ressentir et canaliser cette énergie, les humains appellent cette faculté le Don, les elfes la nommaient Roìn. La magie permet à ceux qui la maîtrise de ponctionner l’énergie du Voile et de la canaliser à travers eux pour la faire exploser en sortilèges de toutes sortes, permettant de projeter des boules de feu, de guérir une blessure ou de ralentir le vieillissement. Une telle maîtrise demande toutefois des années de pratique et n’est pas sans risques.

Lorsqu’il ponctionne de l’énergie, le magicien agite le Voile, attirant à lui des esprits, créatures informes peuplant le monde immatériel. Plus un sortilège est puissant, plus il demande une grande ponction d’énergie, le risque étant d’atteindre un point critique où une déchirure du Voile mettrait l’esprit du magicien en contact direct avec le monde immatériel. Le mage se trouve alors à la merci d’esprits mauvais, les démons, qui se ruent dans la brèche pour prendre possession du corps du magicien. Puiser l’énergie est un art qui demande de la rigueur et des années d’apprentissage, un mage novice aura souvent du mal à contrôler sa ponction, c’est pourquoi toute magie, même la plus bénigne, ne doit pas être employée à la légère.

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Naître avec le don ne suffit pas pour devenir sorcier. La magie exige une pratique et une rigueur de l’esprit qui ne saurait atteindre son plein potentiel sans une formation. Depuis les temps anciens, l’art de la magie est étudié et perfectionné, telle une science, la découverte et l’apprentissage d’un nouveau sort demande de s’aventurer dans l’inconnu. Un être doté du don n’ayant pas de formation aura d’énorme difficultés à contrôler son esprit, la magie chez eux prend des formes dangereuses, explosant quand le magicien ressent des sentiments forts tel que la colère. De nombreux peuples disposent d'individus possédant le don, mais rares sont ceux qui ont suffisament poussé l'étude de la magie pour être capable d'égaler les mages entrainés provenant d'empires civilisés ayant consacré une partie de leur effort à ces études.

A l’âge du mythe, une race antique que l’on nomme les anciens avait une connaissance sans égale de la magie. Après leur disparition, les elfes furent les premier à étudier la magie, cherchant à retrouver le savoir perdu de leurs pères. Ainsi les premiers mages elfiques durent fournir un énorme travail de recherche pour faire renaître la magie. La maison des Valadìns fit les plus grands apports au savoir magique, sa méthodologie ayant particulièrement inspiré les humains qui continuent aujourd’hui de perpétuer les enseignements des mages elfiques au travers du Magisterium. Les peuples humains de l'est développèrent également des formes de magie, souvent très différentes de celles des elfes, plus occultes, leurs secrets ne se partagent qu'entre initiés.

Les elfes créèrent les écoles dans une tentative de catégoriser les sortilèges. Deux sorts d’une même école sont à la fois proches de par leur résultante mais également par leur préparation, tout mage est théoriquement capable de lancer un sort indépendamment de son école, mais un mage ayant particulièrement travaillé une école aura plus de facilité à lancer un sort proche magiquement.

Les sortilèges sont également influencés par un niveau technique, représentant la difficulté de préparation et d’incantation du sortilège ainsi que le risque lié à la ponction du Voile. N’importe qui peut augmenter ses capacités techniques par l’apprentissage, mais les sortilèges majeurs demandent une grande rigueur car tout échec à ce niveau pourrait mener à la mort du magicien.

Le dernier facteur est le roìn (ou le don pour les humains) indiquant la prédisposition innée de l’individu à la magie. Elle n’a à ce jour aucune explication, le don ne semblant pas lié à l’ascendance du mage. Le don est un facteur assez aléatoire capable d’augmenter de façon exponentielle la puissance d’un sortilège. Un don puissant se caractérise souvent par des difficultés de contrôle de son pouvoir et une perception aigüe du Voile.

Le sorcier, chaman, mage, magicien, druide ou quel que soit le nom qu’on lui donne selon les cultures jouent souvent un rôle important dans la société de par leur pouvoir. A l’Ouest du continent, la sorcellerie était surtout étudiée par le puissant Royaume elfique, les humains d’alors maîtrisaient une forme simple de magie, essentiellement transmise par la tradition orale. A l’est en revanche, la magie est étudiée depuis longtemps, que ce soit dans l’Empire kadorien, l’ancien Empire d’Akkan ou en Orlésie.

Les sorciers inspirent un mélange de peur et de fascination chez le commun des mortels, leur pouvoir les rends extrêmement dangereux au yeux de la population, et de nombreuses superstition entoure leurs personnes. On les dit capable de lire les pensées, on les accuse d'enlever des enfants pour leurs rituels, de manière général, les sorciers sont perçus avec peur et méfiance. Il n'est pas rare que le peuple accuse les sorciers quand un évènement malheureux survient, déclenchant des chasses aux sorciers qui peuvent être très violentes. Dans les faits, les sorciers puissants sont très rares, tout comme les pratiquants de la magie, on estime par exemple qu'il n'y a pas plus de quelques dizaines de milliers de sorciers dans l'Empire Arkadien, pourtant le plus grand du monde connu et contant près de 50 millions d'habitants.

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