La féodalité vient du nom « féos », désignant une place forte dans l'ancienne langue ilienne, c’est un système politique dans lequel l’autorité centrale s’associe à des seigneurs locaux qui eux même s’associe à leurs paysans au travers d’un ensemble d’obligations et de services nommés « droit féodale ». Elle est le modèle ancestrale de fonctionnement des sociétés landers et westrienne, se développant durant l'âge elfique, et fût adopté plus tardivement par les north et les istariens à leur contacte. Totalement en opposition avec le système impérial arkadien qui impose un état fort et centralisateur, la tradition féodale s'est largement perdue sur les terres de l'Ouest après les conquêtes de l'Empire qui dû lutter longtemps pour la faire disparaitre (voir guerres des barons).

Aux origines du peuplement humain à l'ouest du continent, les régions étaient encore sauvages et dangereuses, les clans humains se rassemblaient alors en tribus éparses en comptant sur le nombre pour garantir leur sécurité. Pour parer aux menaces, des seigneurs puissants commencent à ériger des fortins de bois situés sur des reliefs escarpés et les tribus viennent peu à peu se mettre sous leur protection en échange de services.

Rapidement le système clanique s’efface au profit d’un embryon de société féodale. A mesure que les seigneurs gagnent en puissance ceux-ci assument de plus en plus un rôle de guerriers et de défenseurs tandis que le peuple sous leur charge assure la production, leurs territoires s’agrandissent et ils commencent à déléguer des terres à des vassaux.

C'est le seigneur Godfroy Theodbert, l'un des plus puissant seigneur landers de l'âge elfique qui fera rédiger le premier code de loi féodale, dont s’inspireront plus tard les westriens et les north.

Le droit féodal est un code rassemblant l’ensemble des droits et devoirs de tous les acteurs sociaux du territoire féodale. Il établit le contrat social entre un suzerain et son vassal, le premier devant entretient (par l’octroi d’un fief) et protection au second, tandis que l’autre s’engage à offrir soutient, conseil et assistance militaire à son suzerain. Le droit féodal s’étend également au peuple à qui le seigneur offre asile, moyens de production et protection en échange de corvées payable en or ou en nature (nourriture, matière première, produits artisanaux, impôts).

Le seigneur dispose de droit étendu sur son fief, il est propriétaire légal de toutes les ressources qui y sont produite, il assume le rôle de juge dans les conflits locaux et est en droit de procéder à une levée de troupe. Il a le droit de mener des guerres privées sans l’assentiment de son seigneur mais perd son droit à la protection en cas de défaite.

La féodalité caractérise alors la hiérarchisation entre les terres et les personnes, la décentralisation du pouvoir par le morcellement des terres. La dominance de la noblesse sur le peuple est justifiée par son rôle guerrier et protecteur.