La première guerre caldère fût une campagne d'envergure de l'Empire Arkadien menée par l'empereur Giddenis I Arkadis visant à pacifier la péninsule de Calderis. Elle se termina sur un bilan mitigé, l'Empire parvenant à conquérir la façade maritime est de Calderis, mais ne parvenant pas à accomplir l'objectif premier de la campagne, à savoir la pacification des tribus caldères qui menaçaient les provinces de Basse Terre et de Centralis. Les arkadiens installent à l'est un réseau de forts, qui deviendront au cours des siècles les actuelles cités de Calderis.

En l'an 145, l'Empire Arkadien vit un âge d'or. Le règne de l'Empereur Aurelius I Arkadis laisse un empire apaisé, des finances solides et une armée bien organisée. Son fils Giddenis I Arkadis vit alors dans l'ombre de son illustre père, et rêve d'accomplir un exploit qui marquera sa trace dans l'histoire. L'Empire étant désormais stable à l'intérieur, il tourne son regard vers l'extérieur. Depuis l'origine de l'Empire, et bien avant, les tribus caldères ont toujours été une nuisance, s'en prenant régulièrement aux villages impériaux frontaliers, ce rude peuple montagnard ayant pris pour habitude d'attaquer les terres riches des landers depuis des générations. Certaines tribus commerçaient avec l'Empire, mais les temps difficiles poussaient souvent celles-ci au pillage, comme ce fût le cas au printemps 146 après un hivers particulièrement rigoureux dans les montagnes. Ces nombreuses attaques convainquent Giddenis de préparer une campagne de pacification au lieu des habituelles expéditions punitives menées par la légion impériale, prenant lui même la tête des opérations, il assemble 3 légions et marche vers le sud.

Les forces impériales entrent dans la péninsule au printemps, elles enchainent des victoires faciles le long de la côte de la péninsule. Les tribus caldères de la région refluent devant cette attaque d'une ampleur inattendue, ils fuient massivement vers les montagnes des dômes caldériens à l'ouest.

Les tribus du littoral étaient d'ordinaire moins agressives que celles des montagnes, ayant plus tendance à commercer avec l'Empire qu'à l'affronter, elles n'opposèrent qu'une maigre résistance, ce qui ne sera pas le cas des autres. Une fois le territoire sécurisé, l'armée impériale pousse vers l'ouest, faisant face à un ennemi invisible qui esquive les batailles rangées et s'en prend à ses lignes d'approvisionnement déjà étirées.

L'Empereur Giddenis apprend que plusieurs puissantes tribus ont formé une confédération contre lui, il décide de pousser ses forces contre la puissante tribu des hyborniens, espérant les empêcher de faire leur jonction avec les autres tribus du nord. Mais les hyborniens tendent un piège à l'armée impériale qui est prise en embuscade alors qu'elle traverse un défilé étroit dans les montagnes, l'arrière garde arkadienne est taillée en pièce, et la légion se retrouve coupée de son ravitaillement. Elle marchera pendant près de 2 semaines dans les montagnes, n'ayant presque plus de vivres et harcelée constamment, elle ne doit son salut qu'à l'arrivée de la Legio III Westria, qui parvient à faire sa jonction et permet à l'empereur et à ses troupes de faire retraite en bon ordre.

Après cette défaite, plusieurs tentatives s'organiseront pour relancer l'attaque sur la montagne, mais les caldères désormais en nombre et bien organisés repoussent une à une toutes les tentatives arkadiennes. Ne parvenant pas à pousser plus à l'ouest, la légion fortifie ses positions et le conflits s'enlise dans une guerre d'attrition. Le conflit commençant à peser sur les deux camps, une trêve est acceptée entre les caldères et l'empire, qui conserve ses possessions sur le littoral.

La première guerre caldère se termine par un succès en demi-teinte. Si le littoral est fermement aux mains de l'Empire, l'objectif premier, à savoir la pacification de la péninsule, est un échec, les caldères restant maîtres de l'ouest. Si les raids caldères sont calmés pour un temps, les forts arkadiens seront victimes de nombreuses attaques durant les décennies qui suivirent.

La guerre a coûté chère à l'Empire, qui dû à plusieurs reprise faire venir des légions fraiches pour maintenir sa main mise sur le territoire conquit et pour pallier aux pertes. Les légionnaires, habitués aux combats rangés, sont démoralisés par les tactiques caldères qui les empêches d'utiliser leur principale force : leur infanterie de choc. Si l'Empereur Giddenis essaye de faire passer cette campagne comme une grande victoire, personne n'est dupe sur la réalité de son échec.