Au large des savanes du nyenkundu s'étendent les restes brisés de l'archipel d'Akkan, autrefois resplendissantes, ces îles ne sont aujourd'hui plus que des ruines couvertes de brumes perpétuelles. Il fût un temps où Akkan régnait sur toute la côte est du Continent, leur étendard flottant de bataï à la lointaine orlésie, ces îles splendides étaient alors siège de puissantes cités dont les tours d'un blanc immaculé surmontés de vaste dômes d'argent faisait l'émerveillement des voyageurs. On dit que milles navires allaient et venaient chaque jour dans les vastes ports d'Akkan, ramenant des marchandises du bout du monde dans un va et vient frénétique. Tout changea le jour du grand fléau, Akkan qui était la plus splendide région du monde connu s’effondra, emportée pas les eaux bouillonnantes, la terre se fractura, entrainant avec elle les hommes et leurs cités.

Depuis ce jour, Akkan est un lieu maudit, où aucun marin sain d'esprit ne se risque d'approcher. Depuis le large, on aperçoit de maigres îlots couverts de ruines noircies, abritant les restes de l'ancienne civilisation des akkans. On dit qu'il règne en ces lieux un grand mal, les eaux brumeuses abritant des monstres aveugles et difformes, aucun des rares fou s'étant aventuré dans l'archipel n'est jamais revenu. A la nuit tombée, on dit que des lueurs venimeuses émanent des bâtiments antiques, les zimbariens pensent que des créatures aussi anciennes que malveillantes auraient pris possession des restes d'Akkan.