Turiel II Arkadis

L'Empereur Turiel II Arkadis, dit le pacificateur, est le 12ème empereur de la 1ère dynastie arkadienne. Il est le fils d'Almaris Arkadis et le cousin de Cassiel I Arkadis, héritant du trône impérial après sa mort après avoir été élu par un grand Concile réglant la question difficile de sa succession. Il est connu pour avoir vaincu le terrible Orsen le rouge dans un duel qui mettra fin au grand raid altari et avoir redressé l'Empire suite aux terribles années qui suivirent l'année des calamités. Il sera l'artisan de la paix avec le peuple north qu'il vassalisera à l'Empire.

L'Empereur Turiel II monte sur le trône impérial à l'âge de 31 ans, il a grandit sous le règne de son oncle Aurelius II Arkadis aux côtés de ses frères et ses cousins. Enfant studieux et réservé, il est élevé avec ses cousins par son père Almaris Arkadis. Il est décrit comme un homme patient, minutieux et d'une grande élégance, capable de parler plusieurs langues couramment, il est autant un intellectuel se passionnant pour l'histoire qu'un guerrier étudiant les anciens traités de stratégie militaire. Si la postérité le retiendra comme un grand guerrier, Turiel fût surtout un grand diplomate.

Il hérite d'un empire exsangue, les côtes ouest sont aux mains des altari, le détroit de la mer intérieure est soumis à un blocus naval de ceux-ci qui pillent l'intérieur des terres avec peu de résistance, les coffres sont vides et l'épidémie de peste des sables fait encore rage. Il arrive sur le trône suite à l'intervention de sa tante Aurelia Arkadis au grand Concile qui parvient à mettre fin à un complot visant à mettre le fils simplet de son prédécesseur Cassiel au pouvoir. Cassiel était marié à une Vesilys, une ancienne et puissante famille arkadienne, son fils simplet facilement manipulable devait servir les intérêts de leur famille, ils sont très courroucés d'avoir été écartés du pouvoir, et Turiel devra faire face tout au long de son règne à leur farouche opposition au conseil des conseil des primo.

Turiel commence par s'endetter auprès de plusieurs cités hazalaris, il utilise l'or pour reformer à la hâte plusieurs légions à la capitale, et consolide celles aux frontières. Il assemble une petite flotte pour se préparer à libérer le détroit, mais conscient de son infériorité numérique sur ce front, il espère attirer une partie de la flotte altari à l'ouest en attaquant leurs possessions à Centralis. Les forces impériales se mettent en marche et l'Empereur surprend tout le monde en proposant une alliance aux barbares north, qui eux même victimes des altari joignent leur ost à l'armée impériale. Ensemble, les forces coalisées battent les altari dans plusieurs batailles successives, libérant les rives de la Rédouve et les repoussant sur leurs forteresses côtières qui sont assiégées. Turiel prend alors la tête de sa flotte, et à la bataille navale du détroit, détruit la flotte altari qui s'est séparée. Le récit légendaire de son duel avec Orsen le rouge fera l'objet d'une chanson épique, l'empereur perd un oeil dans la bataille, mais parvient à tuer Orsen. Devant la mort de leur chef, les altari sont mis en déroute, ils abandonnent le Continent et repartent pour leur archipel.

Après sa victoire sur les altari vient le temps de la reconstruction. Turiel veut mettre fin aux menaces venant du nord, il signe un traité avec les north dont les terres ont été durement ravagées par le grand raid altari. Il leur octroie le droit de s'installer sur les terres fertiles du nord de la Rédouve complètement dépeuplées par la guerre, il fonde le duché des Marches, à la tête duquel il installe l'un des leur dont il devient le suzerain. En échange, les north s'engagent à protéger la frontière nord de l'Empire des invasions. C'est la naissance des baronnies du nord, un duché vassal de l'Empire. Turiel ne veut pas totalement l'intégrer comme une province impériale, les north formant une société féodale, il redoute les temps troubles des guerres des barons et laisse donc une certaine autonomie à leur peuple.

Turiel se voit ensuite obligé de mener plusieurs campagnes de pacification dans les provinces du Val d'est et de Calderis, qui ont profité de la guerre avec les altari pour se soulever et affaiblir le pouvoir impérial. Il se montre clément avec les caldères qui se soumettent, et entreprendra de grand travaux d'infrastructure pour intégrer leur région à l'Empire puis fera importer des vignes qui feront le renom de leur province, enrichira la noblesse locale et calmera leurs velléités. A l'inverse, il se montrera extrêmement brutal contre les hommes du val qui résistèrent avec ardeur, la campagne se termine par leur pacification après avoir brulé une grande partie de la région et avoir ramené des otages à la capitale.

L'Empereur revient de ses campagnes couverts de gloire. On le nomme “le pacificateur”, ayant restauré l'intégrité territoriale de l'Empire, il concentrera ses efforts pour ramener la prospérité dans les campagnes exsangues. Il tentera de mener plusieurs grandes réformes, mais il hérite des erreurs de son prédécesseur qui avait donné plus de pouvoir au conseil des primo, l'obligeant souvent à batailler contre des factions opposantes du conseil, avec à leur tête la famille Vesilys. L'Empire est toujours endetté envers plusieurs cités hazalaris, ce qui le force à lever des impôts impopulaires chez les guildes naines de la république Telogrid.

Au terme de son règne, Turiel laisse un empire pacifié et consolidé. Il meurt à l'âge de 49 ans alors qu'il est en visite en Westrie, on dit qu'alors qu'il se promenait face à une falaise bordant la mer, l'Empereur aurait chuté au bas des rochers. Certains trouvent cette mort suspecte, malgré le fait que de nombreux témoins de la scène auraient rapporté le même récit. Ce sera son jeune fils Cassiel qui montera sur le trône à sa suite.